Travel article: Palomino, paradis des hippies

Travel blogger: Élodie Zanarelli

Trip story: Petite balade en solo

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Palomino, Dibulla, La Guajira, Colombie

Colombia 3 days - February 2020

Hostel


Après une bonne journée en bus, on arrive enfin à Palomino. J’ai trop aimé retrouver cette agréable sensation de « dors, mange, observe, bref fais ta vie, tu as des heures devant toi » dans le bus. J’ai adoré le décor sur la route : la découverte de la Sierra Nevada, le village sur pilottis, les calbassiers, les palmiers, les bananeraies, les commerces, les plaquettes de frein du bus à chaque arrêt incessant...


On s’attendait à une petite bourgade en bord de mer, on arrive dans un village très animé et une longue rue poussiéreuse où des boutiques et des bars hippies jalonnent le chemin. Il y a pas mal de stands d’artisanat et de restos plus ou moins bien décorés. La rue est en sable et les ralentisseurs aux nombreuses motos sont de grosses cordes posées à terre.

On part à la recherche de la casa d’Oliv, collègue et ami de Mehdi. Après cinq petites minutes de marche, on passe un portail en bois et surprise un petit coin de paradis ! On est accueilli par Olivier et Jason qui s’occupe du lieu. On découvre un grand carbet avec des hamacs partout qui nous rappelle notre Guyane.

L’endroit est calme et plein de verdure, tout ce qu’on aime !

On a profité de ce bel endroit et avons découvert Palomino pendant trois jours. Rien que marcher, se reposer et bien manger, un très bon programme. Des petits dej de ouf, des balades, du chill en hamac et des bons poissons, miam !

Le premier jour, on s’éloigne suffisamment des bars fréquentés pour n’entendre que le grondement des vagues. Vu la puissance du courant, je comprends pourquoi c’est un bon spot de surf, un jour peut-être je serai suffisamment courageuse pour me lancer... Je m’étonne de la couleur de l’eau, assez boueuse, plus proche de la couleur marron-grise des eaux guyanaises que de l’eau turquoise des Caraïbes. L’eau retrouve sa couleur originelle à l’horizon.

S’en suit donc une longue marche de 7km dans le sable au plus près des milliers de cocotiers qui sont emportés un à un par la houle. La plage autrefois bien large disparaît ici comme dans beaucoup d’endroits sur la planète... On s’émerveille en découvrant le rio San Salvador parfaitement clair, entouré de verdure et de palmiers. Les reliefs de la Sierra Nevada en toile de fond transforment ce lieu en havre de paix.

Après quelques brasses dans l’eau fraîche du rio, on déguste un bon poisson accompagné du fameux riz coco typique dans un coin d’ombre, en discutant longuement avec un couple franco colombien de musiciens en vacances avec leurs enfants.

Le deuxième jour, nous partons sur un petit chemin au milieu des champs et des vaches. On s’arrête brièvement regarder les petites tortues (luth et olivâtres) trop mignonnes regroupées dans de gros bacs. C’est un petit conservatoire, monsieur confesse les avoir longuement chassé et mangé, désormais il les protège... chacun sa bonne conscience. Un peu écrasés par la chaleur, on cherche l’ombre pour ne cramer comme hier, on longe la rivière, le niveau d’eau est bas et le courant est très faible. On y croise des touristes qui avancent lentement sur l’eau le cul dans une bouée faite en chambre à air de tracteur, ça me rappelle un bon souvenir avec Dimitri et les Noush lors d’une descente tranquille du Mékong il y a quelques années... Nous arrivons rapidement à l’embouchure du rio Palomino, contents d’aller nous rafraîchir ! Olivier s’étonne de la transformation de cet endroit, ce n’est plus la bourgade qu’il a connu. Autrefois un village de pêcheurs, le « développement » est trop rapide pour être organisé : une simple case de plage s’est transformée en un village archaïque de constructions en bois sommaires en bord de mer faites exclusivement pour les touristes. Cela interroge sur notre capacité à préserver des lieux tout en invitant les touristes locaux ou étrangers à venir s’y relaxer...

Une Piña Colada dégustée au pied des cocotiers aura notre peau quelques heures plus tard... première déconvenue de touristes. Nous tombons bien malades et reportons de quelques heures notre départ pour Santa Marta.

Malgré cette surprise et le côté un peu « place to be » pour touristes, nous avons kiffé notre passage ici grâce à Olivier (que je remercie grandement pour son accueil au top !).

 

 

 

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Sébastien LAGOUTTE
Mar 19, 2020 - 10:36 PM

Mais juste un grand ouah à la qualité de ton texte et de tes photos qui me font voyager

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