Travel article: Surprenante Medellín

Travel blogger: Élodie Zanarelli

Trip story: Petite balade en solo

Image for blog article: Surprenante Medellín

Medellín, Antioquia, Colombie

Colombia 2 days - March 2020

Hostel


Ça pique le réveil de 6h du mat’ ! Après un trajet nocturne pas trop mal en bus, notre chauffeur pressé nous réveille brusquement et en l’espace de quelques secondes, on se retrouve dans le froid de la gare routière de Medellín. On décolle tranquillement nos yeux et on se décide sur la direction à prendre. La psychose corona prend de l’ampleur, c’est l’unique sujet des infos télévisées et le journal local y consacre sa une. Un café plus tard, on monte dans un taxi pour rejoindre notre auberge de jeunesse sans se douter que l’expérience dingue qui suit !! Le taxi accélère, freine, zigzague dans tous les sens, évite les motos et les queues de poissons des autres conducteurs. L’autoroute est bondée et le trafic est particulièrement dense. Malgré la dangerosité de la conduite de notre chauffeur, on lui fait confiance, il y pratique cette conduite extrême depuis plusieurs décennies et on rigole de cette situation loufoque de bon matin. Dès notre arrivée dans notre auberge de jeunesse, on partage un bon petit dej sur le toit terrasse. Après un skype familial, on prend le fameux métro (unique dans le pays) et partons nous balader au centre ville. Grosse ville mais jolie balade...


Dans l’après-midi, on se joint à un groupe de touristes pour visiter la célèbre Comuna 13 avec un guide du coin. Rapidement, il nous désillusionne, restrictions du corona obligent, le quartier est moins vivant que d’habitude, il y a moins de monde dans les rues, pas de danseurs, pas de graffeurs, pas grave, ça nous empêche de kiffer la visite. On entre dans le quartier, ça monte sévère, il y a des graffs magnifiques et géants partout, le moindre bout de mur ou de façade est magnifié, c’est vraiment canon !! On monte encore et encore jusqu’aux escalators qui ont permis de désenclaver le quartier. Nous arrivons en haut de la colline, la vue est dégagée et vraiment belle. La ville est un enchevêtrement de maisonnettes en briques rouges et marron sur plusieurs collines.

En fin d’aprem, on décide de monter dans le célèbre téléphérique de Medellín. Notre cabine s’élève bien haut dans les airs et d’ici on voit des milliers de maisons. Des petits stades de foot se cachent dans les allées. On monte au sommet d’une première colline puis notre bulle redescend pour remonter une seconde colline. C’est dingue, à croire que cette succession de maisonnettes ne s’arrête jamais !! On comprend la pertinence de ce moyen de transport qui permet aux citadins de rejoindre « rapidement » le centre. Arrivés au terminus, on kiffe la vue et on repart dans notre cabine. La nuit est tombée, la vue est différente mais tout aussi impressionnante !

Le lendemain, impossible d’aller visiter les musées et autres curiosités locales. Etonnamment le métro est bondé, seules quelques personnes portent des masques, le confinement ne devrait pas tarder mais ça ne change rien pour l’instant. On en profite pour partir découvrir le premier pont de la ville caché entre deux autoroutes. Il est plein de charme, dommage qu’il se retrouve là sans aucune utilité ni visibilité au milieu de cette énorme ville. Le plus triste, ce sont les familles et sans abris qui se couchent dessous...

Après ça, on part sur la seule colline verdoyante visible. Après quelques dizaines de marches, une brève pause pour mater le coucher de soleil et la vue sur la ville. Sur le chemin du retour, on voit un mec incroyable jongler avec des grosses pierres au feu rouge, oui oui vous avez bien lu, des PIERRES !! Bluffés par son talent improbable, on descend lui donner quelques pièces bien méritées et on repart dans notre auberge peuplée de gens chelous. Le soir, le son inattendu du saxophone m’attirera devant notre auberge pour kiffer un petit concert très sympa 😍

On comprend rapidement que le confinement national va bientôt être mis en place. On apprend simultanément que Yoyo n’a plus d’avion retour et que les routes sont fermées au sud, pile poil notre itinéraire. L'ambiance de notre auberge n'est pas top, aucun musée n’est ouvert... après réflexion, on décide de tracer la route ensemble pour éviter d’être bloqués dans un endroit pas terrible. Direction la ferme de Popayán, Jason et Rosa se sont finalement réfugiés là-bas et avec eux, ça sera forcément cool !

Leave a comment