Okavango Delta, Botswana
5 days - June 2019
Camping
€15/person/day
€69/person
€6/person/day
€19/person/day
C'est par la route que nous rejoignons le Botswana. A la frontière le contraste est saisissant, les 4*4 et les gens qui marchent laissent place aux ânes et charrettes et aux routes avec d'énormes trous (ce ne sont plus des nids de poule mais des nids d'autruche à ce niveau là !) Autruches qui sont par dizaines sur le bord de la route. Cela nous change des phacochères de Namibie.
Les limites de vitesse ne sont pas très claires, dans l'espace de 100 mètres, nous voyons des panneaux 30 puis 120 puis 60 puis 80. Tellement peu claires que cela n'a pas manqué, excès de vitesse, nouvelle amende de 30 euros... Policiers très bien équipés en machine à carte bleue et téléphones, gros contraste avec les charrettes à ânes qui nous entourent.
Nous arrivons à notre camp de base à Maun et découvrons au pied de notre cabane: crocodiles et hippopotames, à moins de deux mètres de nous. Depuis nous tente safari (tente tout confort avec lits et électricité), nous serons bercé par leurs "cris" et bruits de déplacements et jeux dans l'eau toute la nuit, un hippopotame c'est bruyant !
Le luxe de cette tente : une douche extérieure et toilettes extérieures. Quel plaisir de se doucher sous les étoiles !
Maun est située à l'embouchure du delta Okavango où nous avons décidé de camper et marcher à la rencontre des animaux de la savane.
Lukas, le moroko (l'ancien) nous accompagnera durant ces deux jours de trek à travers la savane.
C'est tout d'abord à bord d'un 4*4 qui passe à travers la savane à la rencontre des zèbres et éléphants, des villages isolés de tout et et qui traverse quelques bras du delta. Les animaux ici ne sont pas habitués aux voitures et sur le retour nous serons chargés par un groupe d'éléphants qui remuent les oreilles, la trompe et émettent des sons très étranges. Incroyable sentiment, ils sont de véritables force de la nature !
Au bout de la piste nous attend avec une pirogue, un Mokoro.
Cette petite embarcation que l'on manie avec un bout de bois nous permet d'avancer au fil de l'eau et partager la piscine des éléphants et hippopotames. Les herbes hautes, les papyrus et nénuphars nous entourent, c'est magnifique. Nous aurons une initiation à son maniement, pas facile du tout !
Les mokoro possèdent tous une plaque d'immatriculation, cela nous a fait bien rire a côté du border sur les routes africaines.
Nous sommes très proches de l'eau et le moindre faux mouvement causerait une chute dans l'eau. Pas de soucis, les crocodiles ne sont de sortie que la nuit apparemment...Pas les éléphants par contre et c'est au détour d'un virage que l'on se retrouvera nez à nez avec un éléphant qui essayait de traverser un bras du delta. Lukas ne l'a pas vu à temps, nous sommes tous impressionnés et il manque de perdre son bâton et menace notre équilibre. L'éléphant a plus peur que nous, il reculera. Quelle aventure !
Les buffles sont les plus dangereux pour l'homme. Au moment de toucher terre, Lukas repart vite en sens inverse en maniant le mokoro à perfection car un troupeau de buffles mâles nous a repérés (sentis).
5 minutes plus tard, nous débarquons et Lukas court en criant de le suivre et de sauter sur un tronc. La raison, le troupeau de 200 buffles nous sent toujours et s'approche. Ils attaqueraient sans signes au préalable. A vrai dire, ils nous paraissaient assez loin mais Lukas était aux aguets et nous a communiqué sa peur !
Par contre, le lendemain à l'aube, il n'a aucune crainte à chercher et marcher à la rencontre des lions que l'on entendait au loin. Quand on lui a fait part de nos craintes (nous sommes à pied !) il nous a "rassuré " :s'il y a un lion laissez le s'approcher, regarde le et ne bouge pas, il ne te fera rien. C'est la qu'on se rend compte qu'on n'y connaît rien à la savane. Nous sommes prêts à se rapprocher des buffles et hippos mais pas des lions et en fait il faut faire l'inverse. Nous aurions fini en brochette.
Il est temps d'installer le camp. Tout d'abord il s'agit de déblayer le terrain des bouses d'éléphants (donc ils viennent ici, première nouvelle !) et quelques branchages grâce à la machette. Nous installons ensuite notre tente, petit tapis de sol et sac de couchage. Nous sommes bel et bien seuls au milieu du bush.
En guise de "toilettes", un trou à 20 mètres du camp. Pour aller faire "Bushie Bushie" la nuit, il faut tout d'abord écouter si des animaux rôdent (on rappelle la présence de hippos, éléphants, buffles, zèbres et lions) , puis sortir la lampe de poche (que l'on a oubliée d'ailleurs) pour vérifier et enfin décider ou non de sortir. On vous laisse devenir si Cédric est sorti ou pas durant la nuit ;)
On est à Koh lanta mais nous avons gagné le confort dès le premier jour, nous avons deux allumettes pour le feu et surtout nous avons pu emmener quelques provisions de nourriture. Nous sommes attentifs, il ne s'agirait pas de laisser des restes de sandwich au risque d'attirer les animaux. Les hippopotames passeront la nuit à 10 mètres de nous, dans leur piscine. Toujours aussi bruyants et véritables force de la nature, leurs dents et mâchoires n'inspirent guère confiance.
Nuit qui se passera à merveille, à 20h30, il fait seulement 8 degrés, nous nous réchauffons auprès du feu et allons nous coucher. Le bruit des hippopotames et éléphants qui rôdent autour de la tente nous bercera.
Lors de nos randonnées dans le bush à la recherche des animaux, Lukas nous transmet ses connaissances. Tout d'abord si on se perd, pas de soucis pour se réhydrater, il est facile de trouver de l'eau en compressant les bouses d'éléphant. Puis nous ne nous ennuierons pas, un jeu est très pratiqué ici:une sorte de pétanque avec des crottes d'impala. Si nous sommes surpris de voir Lukas prendre les bouses à pleine mains, nous le serons d'autant plus lorsqu'il les mettra dans sa bouche pour compliquer le jeu afin de les cracher sur de longues distances. On se contentera de regarder ;)
La machette nous sera utile à plusieurs reprises afin de se frayer un chemin. Nous partageons ce bout de savane avec les zèbres, phacochères, éléphants, girafes, impalas, koudou, Calaos que nous apercevons si proches de nous. Nous apprenons à reconnaître les traces qu'ils laissent et sommes épatés par la taille de celles des éléphants ! Ils chaussent au moins du 90.
Après deux jours isolés et déconnectés du monde, nous rentrons à Maun. Ce fut une expérience incroyable, au plus proche de la nature. C'est incroyable de partager le terrain de jeux et la chambre à coucher des fauves.
Nous nous contenterons de cette visite au Botswana, le reste étant hors de portée de nos bourses, le Botswana ayant privilégié le développement d'un tourisme de luxe au tourisme Backpackers.
Mais quelle expérience !
Quelques recommandations :
# nous avons passé 3 nuits au Old bridge Backpackers dans des tentes tout confort, avec douches à la belle étoile. Par contre la nuit ça caille ! 35 euros (440 Pula) avec salle de bain partagée, 50 euros (630 Pula) pour la privative.
# c'est par le old bridge Backpackers également que nous avons réservé notre excursion dans le bush. Super guide et organisation. Nous avons préféré l'option "self catering" (nous nous occupions de notre nourriture) au "full catering" au vue de la différence de prix. 1090 Pula pour deux jours par personne (85 euros) avec la location de tente, matelas et sac de couchage. (300 euros pour l'option full catering)
# attention aux limitations de vitesse au Botswana. Nous avons croisé plus d'une dizaine de patrouille.
# Pour faire entrer une voiture au Botswana, 106 Pula.
# manger tous vos fruits et légumes avant la frontière, il est interdit de les faire passer.
Mi-fugue, mi-raison
Jul 1, 2019 - 11:44 AM
Pfiou, ça c'est l'aventure !!!
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Christelle & Cedric
Jul 2, 2019 - 07:20 AM
Oh oui quelle aventure ! Un de nos plus beaux souvenirs de ces 50 jours en Afrique Australe !
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Bonneau
Jul 2, 2019 - 07:32 AM
heureusement , pas de brochettes a la christelle, hi ,hi prets pour koh lanta
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Hélène
Jul 2, 2019 - 01:33 PM
Ça c'est une sacrée aventure ! Ça fait rêver !
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