Travel article: Anakao & Mangily

Travel blogger: Christelle & Cedric

Trip story: 100 days in Africa!

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Anakao, Madagascar

Madagascar 7 days - June 2019

Hostel


€16/person/day


€45/person


€13/person/day


€2/person/day


 

Après 1000 kms parcourus en Taxi-brousse sur la RN7, nous profitons de quelques jours de farniente sur la côte ouest. 

 

Arrivés à Tulear (je vous épargne le trajet en taxi-brousse toujours aussi épique), nous découvrons une ville avec un air de far west. Ville de poussière et de chaleur, apparemment repères de fugitifs et évadés européens, la ville se vide aux heures les plus chaudes de la journée et nous sommes surpris de pouvoir marcher sans qu'aucun cyclo-pousse ou enfant ne nous aborde !

 

Nous ne nous attarderons pas dans ce far west, la raison de notre venue : Anakao, ses plages de sable blanc, son eau turquoise et ses baleines. 

 

Une heure de bateau et un transfert en charrette à zebus (nouveau moyen de transport utilisé dans ce voyage et le moins confortable c'est sur !) sont nécessaires pour rejoindre ce village Vezo avec un air de bout du monde. La côte escarpée se dévoile ainsi que les nombreuses nuances de bleu. 

 

Le peuple Vezo est un peuple de pêcheurs à la base nomade avec une culture et un langage avec des consonances indonésiennes. Ils construisent et utilisent de jolies pirogues à voiles pour se déplacer et pêcher. La voile sert à tout, voile de bateau, tente lors des bivouacs, protection contre le soleil et lors de notre virée à la recherche des baleines:toile de picnic ! 

 

À Anakao il n'y a aucun accès à l'eau douce (mais il y a WiFi, cherchez l'erreur) et les réserves sont emmenés en bateau depuis Tulear. Ce sera donc douche au seau tous les soirs avec cette ressource si précieuse et ce que nous ne savons pas encore c'est que cela durera pendant les 15 jours suivants ! 

 

La vie du peuple Vezo commence avec les premières lueurs de l'aube durant lesquelles les pêcheurs partent en mer en pirogue à balancier. Les chalutiers présents au large ramassent tout depuis quelques années ce qui amenuise la pêche des vezos malheureusement... Le climat aride rend la culture de légumes ou fruits presque nulle également...

Nous observons depuis notre balcon, le ballet des pirogues qui avancent au gré du vent toute la matinée. Balcon sur lequel nous passerons beaucoup de temps à lire, se reposer et admirer le paysage. 

 

À midi, il est l'heure de rentrer avec la maigre pêche qui sera cuisinée ou vendue par les femmes. Le village est fait de cabanes plus ou moins bancale, une pièce qui sert à tout. 

Il n'y pas ou peu d'école, très peu de perspectives d'avenir, des milliers d'enfants (60%de la population malagasy a moins de 20 ans) et pourtant toujours le sourire ! Nous sommes en permanence solliciter dès que nous nous aventurons sur la plage ou dans le village. 

 

Le lendemain, nous naviguons sur l'une de ces belles pirogues à la recherche des baleines ! Période idéale, nous partons au lever du soleil en pleine mer, le vent est bien présent ainsi que les vagues. Nous nous sentons minuscules et vulnérables sur notre pirogue, en pleine mer, que le pêcheur a bien du mal à manier (mais heureusement Jésus présent sur la toile veille sur nous...)! De nombreux surfeurs de La Réunion viennent surfer ces vagues, de vrais tubes impressionnants. 

 

Le spectacle des baleines vaut la peine, une dizaine de sauts et l'une qui s'approchera un peu trop près de notre pirogue de fortune. Puis le vent tombe, il faut ramer maintenant ! 

De grosses frayeurs donc mais vite oubliées une fois que l'on a posé pieds sur Nosy Ve, petit îlot, refuge des pailles-en-queue. De beaux oiseaux blancs qui ne quittent pas l'îlot (pour une raison obscure). 

 

Un poisson grillé sur la plage sur un barbecue de fortune, un peu de riz et de rougail (tomates en sauce), le tout sur la toile de notre bateau et nous sommes aux anges. 

Une balade digestive seuls au monde, l'eau est turquoise, le sable blanc, que demander de plus ? 

Le vent s'est levé à nouveau et la pirogue en quinze minutes à peine nous ramène sur la terre ferme. 

Veloma Anakao, nous rejoignons Mangily, beaucoup plus facile d'accès et donc plus touristique. Cela ne vient pas sans inconvénients et nous assisterons à un étrange ballets d'adolescentes nous offrant des massages. (nous nous refusons à imaginer plus mais leur rouge à lèvres bien trop rouge et leur tenue en dit long... Toujours une adulte derrière...).

 

Ici nous profiterons surtout des terres rouges et des nombreux baobabs. De toutes formes, toutes tailles. Une légende veut que Dieu ait créé le baobab et que tous les autres arbres en soient jaloux. Le baobab devint orgueilleux de cet engouement, coléreux et égocentrique. Dieu pour le punir le deracina et le replanta,  à l'envers ! D'où les branches ridicules qui seraient en fait ses racines. 

Sur un plan plus scientifique, Madagascar compte 9 espèces de baobabs dont 7 endémiques au pays. Beaucoup de locaux se sont auto-proclamés "réserves" mais nous nous contenterons de marcher dans le village et arpunter des kilomètres dans la brousse à la recherche de ces êtres montés à l'envers donc ! 

 

Puis au goûter, il est l'heure d'affronter le staff de notre auberge dans une partie de pétanque endiablée. Eh oui foot et pétanque sont les sports nationaux et Madagascar fut champion du monde de pétanque. Même les "tu tires ou tu pointes" sont présents avec des sonorités malagasy ! Nous nous ferons laminer, on ne s'improvise pas joueurs de pétanque. 

Enfin au dîner, rencontre de Pierre qui nous contera ses aventures à travers le monde d'ancien hippie et aujourd'hui chercheur de pierres précieuses. Passionnant ! 

Une petite semaine de repos (et de travail dans des spots idylliques) avant d'affronter 1000 kms de pistes ! 

 

Quelques recommandations :

# nous sommes restés deux nuits à Tulear pour l'organisation de la suite. On recommande le Serena hôtel à 85,000 ariary. Dernière douche chaude que l'on savourera !

# en parlant de savourer, superbes pizzas au Jardin à Tulear. Un délice pour 15,000 ariary. 

# à Anakao nous avons logé dans un magnifique bungalow pour 160,000 ariary la nuit à Lalandaka. Repas très bon également aux alentours de 20,000 ariary. Douche au seau. Propriétaire pas des plus accueillants cependant. 

# à Mangily, nous avons logé au Blue Manoah pour 75,000 ariary la nuit. Simple mais sympa et propre. Douche au seau également et très bon poisson entier grillé ! 

# pour se rendre à Anakao :8 heures de Pistes ou 1h de bateau. 120,000ariary l'aller retour en bateau. Départs depuis le Blu restaurant à 9h30. Retour depuis Anakao à 7h30.

# excursion à la journée pour voir les baleines d'Anakao et picnic à Nosy ve: 35,000 ariary par personne ardument négocié. 60,000 si moteur. 

# à mangily, nous avons été "harcelés" pour aller voir les baobabs de la réserve de Reniata. Prix indécents (clairement pas les prix officiels) et accueil exécrable, nous avons préféré partir à la recherche des baobabs plus loin dans le village. 

# taxi-brousse Isalo à Tulear : 25,000 ariary, 5 heures. 

# taxi-brousse : Tulear à Mangily : 7,000 par personne. En tuk tuk 20,000 en tout. Nous avons privilégié cette option. La route est niquel, merci les chinois...



   

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Bonneau
Jul 19, 2019 - 08:43 PM

Superbes paysages !

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M PAUL MEROUZE
Jul 20, 2019 - 05:47 AM

Encore de très belles photos, merci de partager.

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Bonneau
Sep 21, 2019 - 08:27 AM

coucou, Tuléar, la ville de mon papa Angie

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